C'est la question que pose avec grande habileté l'auteur et journaliste Nicholas Carr, dans la dernière livraison du magazine The Atlantic Monhtly.
Carr commence son long papier en rappelant la fameuse scène du film de Kubrick, 2001: A Space Odyssey, où Dave retire un à un les modules de mémoire du super-ordinateur HAL. Depuis les dernières années, j'ai la même sensation inconfortable me faisant croire quelqu'un, ou quelque chose, joue dans mon cerveau, réorganisant les circuits neuronaux, reprogrammant ma mémoire, écrit l'auteur.
J'étais auparavant capable de m'immerger facilement dans des livres ou des articles de fond très longs. Maintenant, ma concentration s'effrite après deux ou trois pages de lecture.
La faute, dit Carr, appartient à Google et, plus accessoirement à internet en général. Les recherches qu'il faisait pour le boulot lui prenaient auparavant des jours. Maintenant, quelques mots tapés dans Google, quelques clics sur des hyperliens, et me voilà face à une tonne de faits que je peux citer. Mais jamais il ne lit la documentation au complet, préférant plutôt, une fois l'info trouvée, lire ses courriels, écouter un podcast ou aller faire un tour sur Facebook...
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